Français: thèmes,méthodes X.Baux

-          Internet est un lieu où l’on parle de soi, où les autres en parlent. Une forme de e-identité est née de cette technologie. Les sociologues (par exemple P.Mercklé dans sociologie des réseaux sociaux distinguent différents manières de s’exposer sur internet et donc de se livrer à une construction identitaire plus ou moins lucide ou authentique : le « paravent » lorsque l’on avance caché –le plus souvent ou dans un premier temps- ne se révélant qu’au cas par cas, c’est le mode de fonctionnement le plus fréquent pour ceux qui sont sur les sites de rencontre, type meetic.

-          Le « clair-obscur qui correspond à une révélation plus poussée dès le début mais que l’on rend accessible uniquement à certains comme dans les journaux ou blogs intimes, type livejournal ou skybog

-          Le « post-it » qui parle de soi de manière lacunaire, rapide, fragmentée comme avec twitter,

-          Le « phare » qui consiste à se présenter à des réseaux vastes, voire le plus vaste possible comme par exemple sur my space ou linkedin

-          La « lanterna magica » qui consiste à parler de soi par l’intermédiaire de masques ou de rôle, d’univers imaginaire et virtuels comme dans second life ou warcraft.

-          La moitié des internautes affirment « avoir retrouvé des amis perdus de vue » grâce à internet, plus d’un tiers des français utilisent facebook : ces chiffres indiquent qu’internet est aussi facteur de sociabilité et de liens affectifs. Certains sociologues affirment qu’il là s’agit de « liens faibles » et instables, ce qui est, en fait, plus vrai pour les liens créés par internet que sur les liens prolongés par internet. Pour environ 22% des internautes l’outil numérique a même permis de retrouver des amis perdus de vue depuis plus de 10 ans. Internet est à ce titre un instrument capable aussi de renouer, de solidifier des liens. Bien souvent, il permet de conserver des liens avec des connaissances qui n’entrent ni tout à fait dans la catégorie des intimes, ni tout à fait dans la catégorie des simples relations de passage. Les liens de forte camaraderie, que l’on perdait souvent autrefois, à l’occasion d’un déménagement, d’un changement personnels etc se maintiennent souvent grâce aux mails et aux réseaux sociaux qui permettent d’échanger de manière rapide, irrégulière mais récurrente, sur des points communs et sans véritable contrainte des rites sociaux.

-          La conversation numérique, diffère de l’écrit en cela qu’elle s’affranchit de multiples règles, d’orthographe comme de formulation ou de syntaxe, mais elle n’est pas non plus identique à la conversation orale dans laquelle l’échange est immédiat et dans laquelle intervient tout un ensemble d’éléments non verbaux (gestes, mimiques, regards, postures etc). Ces éléments la conversation numérique y échappe pour le meilleur parfois, pour le pire parfois, mais en même temps elle les reconstitue : pas de mimique mais des smileys, pas de gestes ou de sourires mais des « mdr » et autres « lol », pas de parole coupée mais des abréviations qui tentent de réduire le temps de réponse  etc donnant un résultat hybride entre oralité, présence et échange écrit, le mots conversation ne convient pas parfaitement, on lui substitue le neutre « échange », le technique « messagerie instantanée » le citoyen « forum », le jargonnant "chat " etc 

XB.IFC