Français: thèmes,méthodes X.Baux

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Interprétation des rêves selon les époques

Caractère(s) essentiel(s)

Prémonitoire  & divin.

Codé comme un langage

Inconscient et  révélateur

Comment, globalement, le rêve est-il vu ?

Le rêve est en général vu comme le moyen privilégié des messages entre les dieux et les hommes, la plupart du temps les civilisations anciennes considèrent que le rêve, en tant que message divin ne ment pas. En général  les anciens accordent au rêve des vertus prémonitoires. C’est presque toujours le cas chez les égyptiens, souvent chez les romains. Pour les grecs, deux dieux ont rapport avec les rêves ; Esculape et Morphée, fils du sommeil et de la nuit. Morphée apparait sous différentes formes. Les grecs se sont penchés parfois assez sérieusement sur la question de l’interprétation, l’une des tentatives les plus intéressantes est due à Artémidore, dans l’onirocriticon. Il tente d’étudier le rêve et distingue les rêves significatifs  (directement accessibles) et les rêves symboliques à interpréter)

Le rêve est vu comme une sorte de « langage » autonome et symbolique, reposant sur un code –en fait variable selon les régions et les cultures- qui serait le même pour tout rêveur. Connaître ce « code » est souvent ce qu’on appelle découvrir « la clef des songes ». Globalement le fonctionnement du rêve est d’ordre « magique »

Le rêve est vu comme une activité psychique inconsciente, qui par l’affaiblissement de la « censure » permet aux contenus de  l’inconscient de révéler une trace. Cette trace peut revêtir une forme symbolique. Plus schématiquement le rêve est vu comme un reflet indirect de ce qu’il y a dans notre inconscient.

Comment, par qui est-il interprété ?

Le rêve est le plus souvent interprété par une autorité religieuse, puisqu’il est le plus souvent reconnu comme un message divin. Ainsi, les Augures, chez les romains pouvaient être chargés de cette interprétation. Chez les grecs se sont parfois des médecins comme Hippocrate (à la fois prêtre et médecin) qui interprètent les rêves. Chez les romains, les augures pouvaient être chargés de cette tâche.

Toutes sortes de personnages peuvent être chargées de cette interprétation. Tous plus ou moins (selon les cultures) liés au religieux (au sens large), aux puissances mystérieuses profanes, ou à des formes de médecines parallèles, les trois pouvant être liés : sorciers, guérisseurs, devin, voyants, chamanes, sages etc

Le rêve est interprété par le psychanalyste (ou « analyste ») sur la base d’une connaissance réelle, si possible approfondie, du patient. On interprète les rêves en fonction des craintes, des phobies, des traumatismes, mais en considérant que le rêve ne révèle l’ICS que de manière déformée et symbolique. Selon le vocabulaire de Freud, le rêve lui-même (ce qu’il raconte) c’est le contenu manifeste mais il cache un contenu latent (c'est-à-dire un désir, une pulsion inconscient(e). « Les dictionnaires des rêves postulent que le rêve ne contiendrait que des symboles communs à tous, qu’il suffirait de connaître. C’est un rêve, précisément. Chaque rêveur, et même chaque rêve, élabore son propre alphabet, que l’on ne peut retrouver que par l’interprétation en fonction des pensées du rêveur »G.Chaboudez,  psychanalyste

 

Qu’est-ce qu’il révèle ?

Le rêve ne ment pas selon les grecs, il révèle toujours une réalité mais soit de façon directe. On rêve que l maison brûle et l’incendie peut être éteint grâce à ce rêve significatif qui révèle un moment présent, soit de manière symbolique, mais il est alors parfois « illisible ». Chez les égyptiens, comme souvent chez les romains, il révèle l’avenir, puisqu’en général, il est prémonitoire. Dans l’Egypte antique, le rêve fait entrer le rêveur dans un autre monde, moins rationnel, de l’ordre du « ressenti » le rêveur s’approche alors des dieux des démons et des morts.  Il peut aussi révéler ce que le rêveur ignore même si cela le concerne, ou bien sûr, révéler la volonté des dieux.

Le rêve révèle, par un symbolisme en général assez grossier, le présent et l’avenir immédiat de celui qui rêve, mais le code reste le même quel que soit le rêveur. Le rêve fonctionne ainsi comme révélateur d’une vérité qui concerne le rêveur mais il n’est pas vraiment le reflet de son esprit, puisqu’il repose sur un langage qui ne change pas.

Le rêve est supposé révéler  les pulsions voire les fantasmes ou les phobies de celui qui rêve. Toutefois ce « reflet » n’est pas direct, il est selon la psychanalyse, une « trace de l’inconscient ». Le rêve révèle donc nécessairement  quelque chose de celui qui rêve, mais cela n’est pas toujours interprétable. Selon une expression de Freud restée célèbre : « le rêve est un rebus »On peut noter que le rêve ne révèle plus le futur comme dans les versions prémonitoires mais plutôt le présent et le passé du rêveur. On peut aussi remarquer que le rêveur est tout entier dans son rêveur, les personnages qui peuplent son univers onirique révèlent donc aussi quelque chose de lui.

 

 

Exemples

 

 

 

 

Dans l’Odyssée d’Homère, Télémaque le fils d’Ulysse est rappelé chez lui pour protéger sa mère Pénélope par un rêve qui est un message divin.

Rêver de perdre ses dents : présage de mort ; rêver de chats : présage de trahison etc

Freud donne des exemples de ses propres rêves : par exemple le « rêve de l’injonction faite à Irma »ou des rêves de patients : le rêve du « boucher », le rêve du petit Hans. Il montre à travers ces exemples comment on peut décrypter la symbolique du rêve.

 

XB.IFC



25/03/2014
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