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Exemple de corrigé pour l’expression personnelle du sujet sur les idoles :

« Que peuvent apporter les idoles … ? »

Les personnalités du monde du spectacle, du sport, voire de la politique peuvent être l’objet d’une admiration excessive qui confine parfois à une sorte de culte. Elles deviennent ainsi les idoles du monde moderne, idoles auxquels les jeunes –comme le disait autrefois une chanson connue- sont souvent sensibles ; mais qu’est-ce que ces idoles peuvent apporter à leur admirateurs ?

Nous verrons que si l’idolâtrie peut-être dangereuse, les idoles peuvent aussi, à certaines conditions, jouer un rôle positif.

Se jeter dans l’admiration aveugle d’une personnalité publique, que celle-ci soit respectable ou moins respectable, revient toujours à perdre une partie de son identité et de sa lucidité. En ce sens l’idolâtrie est un danger, surtout quand elle consiste à imaginer qu’une vie peut s’inspirer dans ses valeurs et ses grandes orientations de la vie supposée des idoles du spectacle. De nombreuses désillusions sont nées de l’identification naïve des fans au mode de vie de leurs idoles. C’est une manière infantile de perdre de vue les réalités de la vie que de s’inspirer sans réflexion des aspects les plus visibles ou spectaculaires de la carrière ou du parcours d’une célébrité dont le destin est en partie mis en scène par les médias à des fins parfois commerciales.

Lorsque l’idole est mythifiée à travers un destin tragique ou des excès divers, le processus d’identification peut même devenir dangereuse, et ce d’autant qu’elle valorise parfois faussement l’impact de ces excès : nombreux sont ceux qui ont cru à tord que la création musicale ou littéraire celle des J.Hendrix ou Baudelaire a été favorisée par la drogue, alors que l’on sait que c’est le talent musical et technique et non la drogue qu’il faut pour être Hendrix ou Jim Morisson.

Pour autant, les idoles, si l’on veut bien prendre ce terme dans un sens un peu moins fort que celui suggéré par son origine religieuse, peuvent apporter du positif à ceux qui les admirent. D’abord parce que l’idole peut proposer un espoir, un trajectoire qui montre à tous, que rien n’est jamais déterminé à l’avance, si l’on possède talent, goût du travail et foi en soi. Lorsqu’au début du siècle un jeune noir orphelin nommé L.Amstrong végétait dans un foyer de délinquant qui pensait qu’il deviendrait l’un des trompettistes majeurs de son époque ?   Des histoires exemplaires de ce type sont nombreuses dans les domaines du sport, de la culture voire de la politique.

Ensuite parce, si l’idole peut être un exemple inquiétant, elle peut aussi donner des modèles de comportement : ténacité, travail, audace etc A défaut que cela vienne du comportement lui-même, l’énergie transmise peut venir des idées, de l’œuvre de l’idole. Dans de nombreux domaines les idoles laissent une trace qui suscite des vocations ou, au moins du plaisir. Malgré les différences volontaire et considérables entre ces exemples le penalty esthétisé de Zidane en coupe du monde, les ruptures artistiques de Picasso, l’âme romantique de Verlaine, les révoltes du rock ou du rap ont provoqué des envies de créer chez certains et de l’enthousiasme chez d’autres. Même si le comportement de leurs auteurs n’est pas toujours exemplaire.

Enfin parce que les idoles, par leur œuvre, leur mode de vie voire leur révolte ou leur folies permettent parfois d’exorciser les frustrations, de sortir du quotidien par procuration, de rêver.

Pour que les idoles jouent un rôle positif, il faut toutefois que l’admiration qu’on leur porte ne corresponde pas à un phénomène d’identification aveugle mais qu’on sache ce que l’on admire et pourquoi. En quelque sorte et sans jeu de mot douteux, l’idolâtrie est un peu comme la religion elle ne doit pas sombrer dans l’extremisme…