Français: thèmes,méthodes X.Baux

Français: thèmes,méthodes X.Baux

Exemples d'arguments à développer pour des sujets sur le thème

Doit-on oublier nos traumatismes ?

-Non, car c’est de notre vécu même traumatisant que nait notre expérience. Les traumatismes  peuvent, certes, fragiliser mais ils peuvent aussi être source d’énergie et de recul sur la vie. C’est par exemple la théorie du « traumatisme initial » : d’un traumatisme initial nait une énergie vitale qui est un moteur de l’action, ainsi les mauvais souvenirs peuvent constituer une force.

Non, car on ne n’oublie jamais vraiment les traumatismes, au mieux, on les occulte, on reste dans le déni éventuellement, mais il ne s’agit presque jamais d’un véritable oubli. Vouloir oublier le passé, ne signifie pas qu’il soit totalement absent de notre mémoire, il peut resurgir à tout moment.

Les traumatismes doivent être dépassés, on doit chercher à les vaincre ou à trouver des formes de résilience, ce qui diffère de l’oubli. « Tourner la page » ce n’est pas oublier, c’est savoir se souvenir en se dégageant des affects et des pensées négatives.

La mémoire collective est elle l’affaire de l’état ?

-          Oui car lui seul a le pouvoir de mobilisation et la reconnaissance nécessaire pour symboliser la mémoire d’un peuple. Il dispose des rituels et du pouvoir de rassemblement.

-          Oui, car l’état, quand il est démocratique, reste le symbole politique d’une collectivité, d’un peuple, c’est à travers lui que se manifeste l’esprit d’un peuple dans son aspect collectif.

-          Oui, car l’état doit donner la direction, si l’état ne se « souvient pas » de l’histoire, des hommes, il sera difficile aux autres acteurs d’en imposer la mémoire, la mémoire collective, n’est, ainsi, pas l’affaire de l’état uniquement, mais elle est, dans tous les cas, son affaire. Son rôle est à la fois essentiel et exemplaire.

Doit-on défendre l’expression « devoir de mémoire » ?

-          Oui car se souvenir, comporte un aspect moral, implique un effort, celui que l’on « doit » à certains aspects du passé. Celui que l’on doit à certains acteurs de l’histoire, auxquels nous devons, nous-mêmes, une part d’héritage, parfois de liberté.

-          Oui car si la mémoire comme capacité n’est pas un devoir, le travail de mémoire, celui des historiens, de l’école, des collectivités est un devoir. Quelque chose que l’on doit, non seulement à nos prédécesseurs mais aussi à nous-mêmes afin de mieux comprendre ce que nous sommes, d’où nous venons, où nous allons. C’est aussi un devoir pour les générations futures…

-          Oui car le devoir de mémoire est un devoir de réflexion sur nous-mêmes qui doit servir au présent. Ne pas se souvenir, ne pas réfléchir au passé c’est aller vers le renouvellement des erreurs, il y a donc un « devoir de mémoire » au sens où il y a des devoirs éducatifs, des devoirs citoyens etc C’est aussi un devoir car l’honnêteté consiste à accomplir notre auto critique collective ou historique même lorsque celle-ci est difficile. (ex. J.Chirac reconnaissant la rafle du vel’d’hiv’)



27/04/2016
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