Français: thèmes,méthodes X.Baux

Deux idées inattendues qui peuvent être exploitées…

-Le numérique n'est pas nécessairement révolutionnaire…en effet, on peut prendre en compte le fait que certains apports (ou certains inconvénients) du numérique n'ont fait qu'accélérer des phénomènes sociaux déjà entamés avant son développement. Ainsi les réseaux sociaux, par exemple, ne datent pas de l'apparition du numérique, de nombreux réseaux plus ou moins ouverts ou fermés, voire secrets existaient depuis bien longtemps. Dans la période qui précède l'apparition de réseaux du type de facebook, des tentatives étaient déjà en cours pour donner un outil numérique à des formes de relation déjà présentes dans les grandes écoles et les universités anglo-saxonnes (relations permanentes, développement des carnets d'adresses, solidarité entre diplômés,goût de la fête etc). De même, certaines évolutions sociales avaient commencé avant le numérique : des changements avaient été commencés avec le téléphone (diminution des correspondances écrites), avec la radio et le transistor (émissions propres aux jeunes dès les années 60), diminution de la sociabilité familiale etc…Certes le numérique est un changement technique et un formidable amplificateur mais il n'est pas toujours à l'origine de tous les changements…Pensez y...

Croire en ses rêves personnels n'est pas forcement la clef du succès…Malgré les slogans publicitaires ("just do it)" et les clichés volontiers véhiculés par les vedettes du sport ou des écrans, croire en son rêve individuel, le poursuivre avec acharnement peut être source d'illusion voire conduire à la dépression et même à la folie. Après avoir longtemps combattu les rêves au profit des normes et des conventions, la société moderne se complait parfois dans le mythe du rêve de réussite auquel il faudrait (voire auquel il suffirait) de s'accrocher jusqu'au bout. Cette forme de pensée, plutôt sympathique, au regard de la rigidité du début du XXème siècle, est aussi une manière fréquente de nous vendre des rêves à bon marché que la société en réalité ne favorise guère…Aguirre, le conquistador du film de W.Herzog dans les années 70 (Aguirre ou la colère de Dieu), sombre dans l'obsession de l'eldorado, jusqu'à la folie meurtrière, le rêve américain de la réussite conduit de nombreux personnages au désespoir dans de multiples films ou romans…ce ne sont là que des  exemples  dupassé et, aujourd'hui, la société contemporaine accentue parfois ces phénomènes en commercialisant des rêves impossibles auxquels son organisation, sa violence, son goût du rationnel ne laisse, en fait, que peu de place, lorsqu'elle ne les détruit pas…Savoir tourner la page, ne pas croire aux marchands de poudre aux yeux, garder sa lucidité, s'appuyer sur des valeurs profondes, ne pas les sacrifier  à des rêves factices est aussi l'une des voies possibles du bonheur. ..

XB/IFC