Français: thèmes,méthodes X.Baux

Français: thèmes,méthodes X.Baux

Corrigé synthèse rugby/identité/culture

 

Corrigé de la synthèse sur le sport (ici le rugby) et l’identité/ la culture.

Textes : Herrero/Fournel/Darbon.

 

Le sport a pris au cours du 20ème siècle une importance telle qu’il semble revêtir pour les hommes un rôle identitaire et être de plus en plus considéré comme un aspect de la culture des peuples… mais quel reflet identitaire ou culturel le sport offre-t-il donc ? Quatre documents consacrés au rugby, dont deux du même auteur, l’écrivain-rugbyman Daniel Herrero, incitent à la réflexion sur cette question. Ils abordent d’une part le sport comme indicateur identitaire puis comme expression culturelle.

 

Le personnage du tambour de Paul Fournel dans les athlètes dans leur tête (D2) affirme que le rugby est son sport mais aussi son pays. Jouer c’est pour lui rester à la maison, là où il a appris le jeu, là où il le joue le mieux. Ce constat identitaire d’un personnage qui défend son territoire –puisque c’est en partie comme cela qu’il conçoit le rugby- reflète un aspect du rugby que l’on retrouve dans « une certaine conception du groupe » texte du sociologue S.Darbon (D3)   pour la revue Autrement L’auteur y indique clairement que le rugby marque les joueurs d’une manière indélébile, c’est une famille, affirme-t-il. Groupe, réseaux, famille, telles sont les images les plus fréquentes, elles supposent un don de soi et une identification à l’équipe. On retrouve donc un double aspect identitaire dans le sport. Celui-ci, sur un plan plus large, se retrouve encore lorsqu’une manière de jouer est supposée refléter l’image d’une nation. D.Herrero dans le dictionnaire amoureux du rugby (D4) souligne le caractère identitaire du « french flair », cet instinct réel ou mythique à travers lequel les français aiment se reconnaître et à travers lequel on les reconnaît souvent ; alors que les Irlandais, par exemple, manifestent leur esprit celte par le « fighting spirit ».  D’ailleurs, la mondialisation qui risque de marquer la fin des « french flaireurs » montre par la négative combien cette mythique inventivité était l’apanage d’un rugby identitaire. Et, si tant est que l’identité régionale ne soit pas marquée, le rugby, comme en Angleterre où il est (fût) pratiqué par les élites, peut marquer une identité sociale, ce que montre le même Herrero dans l’esprit du jeu l’âme des peuples (D1).

 

Au delà du sentiment identitaire, le sport -ici le rugby- est aussi un marqueur ou une expression culturelle. Ainsi les élites sociales anglaises initiées au rugby dans les meilleures écoles privées, y trouvent à la fois une façon de se former et un monde qui partage des codes et un langage commun.

Au sens large du terme, les rugbymen du document 3 qui créent hors du terrain des pratiques de solidarité et d’entraide proche de celle des sociétés secrètes, développent une « culture du groupe » forgée dans les rudes joutes de leur sport et marquée par des rites nombreux et fréquents, dont l’importance est réelle. Leur mode de vie est marqué par l’esprit collectif, comme celui du personnage de Fournel semble marqué par le goût du village, d’un lieu et d’un mode de vie à préserver.  Le french flair lui-même, n’est pas qu’un indice identitaire, il est une forme d’expression qui reflète la culture des français, leur goût du panache et de la fantaisie, laquelle s’oppose au courage des argentins, à la discipline des néo-zélandais etc. C’est d’ailleurs ce que suppose le titre de l’ouvrage dont les textes sont extraits : « l’esprit du jeu » (Irlandais, Français etc) reflète « l’âme » du peuple qui le pratique.

Au final, on retiendra que le rugby offre un bon exemple –un autre sport aurait peut-être pu le faire aussi- de la façon dont les hommes abordent les jeux. Ils jouent avec leur culture et le jeu lui-même en constitue une partie.

 

X.Baux.IFC   



02/12/2011
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