Français: thèmes,méthodes X.Baux

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corrigé synthèse réseaux (Mercklé/wikipédia/adeios/echevin)

Proposition de corrigé pour la synthèse « réseaux sociaux » (textes P.Mercklé/wikipédia/Adeios/dessin d’Echevin)

La technologie numérique a favorisé le développement des réseaux sociaux, devenus, aujourd’hui, d’immenses toiles de relations sociales interpersonnelles ou professionnelles. En quoi et jusqu’à quel point peut-on dire que les réseaux sociaux numériques ont modifié les relations entre les hommes ? Quatre documents dont un dessin humoristique, se penchent sur cette question, ils développent, d’une part, l’idée qu’internet est plus une nouveauté qu’une vraie révolution et s’interrogent à propos de l’influence du numérique sur la sociabilité actuelle.

Internet, selon trois des documents du corpus, semble accompagner plus que révolutionner les relations sociales. Ainsi, l’encyclopédie « Wikipédia » (document 2) montre-t-elle qu’universellement, et pour des raisons psychologiques sociales ou économiques, le milieu de vie naturel, en d’autres termes l’ « écovillage » est un réseau d’environ 150 personnes. C’est à peu près le nombre (dit « nombre de Dunbar ») de personnes avec lesquelles on peut entretenir de vraies relations. Il s’agit là d’un fait anthropologique qui ne doit rien à Facebook ou internet. Les réseaux sociaux ont utilisé –ou accompagné comme le dit P.Mercklé (document 1)- des données de base, parmi lesquelles, le document wiki signale aussi le fait que connecter des personnes à travers le monde, de relation en relation, ne nécessite pas des chaines très longues. C’est l’expérience du « petit monde » de Milgram qui a mis en valeur ce phénomène largement exploité ensuite par internet. Selon P. Mercklé, internet n’est ainsi qu’une technologie dont le rôle n’a pas consisté à créer mais à servir ou accompagner des évolutions ou modalités sociales apparues depuis les années 60 : modification des notions de groupe, horizontalité nouvelle des relations etc…selon lui, les réseaux numériques sont une conséquence et non une cause. Un document signé du groupe de consultants en management « Adeios » (document 3), signale que les réseaux sociaux doivent rejoindre l’ensemble des outils de communication interne déjà existants, à sa manière, ce  document suggère donc aussi  qu’internet ne fait qu’accélérer des formes d’échanges déjà connues. Le seul bémol à cette idée dominante, est l’idée évoquée à la fin du document wiki qui accorde à la technique et à l’apparition des nouvelles technologies, un rôle de déclencheur que le texte de Mercklé semble leur dénier.

Si les réseaux numériques ne sont pas une révolution, ils n’en ont pas moins un rôle, une influence sur la socialibilité.  D’abord, comme l’indiquent les textes de P.Mercklé et de Wikipédia, ces réseaux se sont considérablement développés ; s’imposant progressivement comme une technique de  communication entre les gens, internet a donné lieu à la naissance des réseaux sociaux et désormais plusieurs millions de personnes utilisent Facebook. Ce développement se fait par associations d’internautes proches par l’âge ou les goûts. Vie culturelle, politique, amicale etc, rien n’échappe à ces réseaux qui concernent aussi les séniors. L’article de wikipédia, affirme que l’on s’y regroupe par amitié réelle mais qu’on peut aussi s’y faire des amis. En tout cas, dit Mercklé, cela n’a nullement été une catastrophe sur le plan de la sociabilité comme l’imaginaient certains avant 2000. Au contraire, il semble qu’une nouvelle sociabilité soit née, ce qu’indirectement confirme le document wiki.

Le monde du travail n’échappe pas à cette forme de lien social : désormais près de la moitié des DRH américains utilise les réseaux et la série de conseils donnés par Adeios montre l’importance de cet outil. En effet, les consultants d’Adeios, insistent sur le fait que les réseaux peuvent intégrer les outils de négociation, d’échange et de régulation sociale, si toutefois on sait fixer des règles et des limites claires. Que ce soit dans le monde du travail ou ailleurs, il est tout de même important d’avoir conscience des limites ou des dangers. Ainsi, le dessinateur Echevin, nous montre-t-il que les réseaux peuvent donner naissance à une forme de sociabilité absurde où l’on ne se parle plus qu’à travers écran interposé tant pour des relations de séduction que commerciales. Ce danger n’échappe pas aux consultants qui le signalent aux entreprises, les encourageant à ne pas laisser le contact virtuel éliminer le contact réel.   

Au final, on retiendra que dans l’ensemble les réseaux n’ont pas vraiment nuit à la sociabilité et accompagnent le changement plus qu’ils ne le créent.

XB. IFC

 



09/11/2012
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