Français: thèmes,méthodes X.Baux

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Corrigé synthèse numérique (Textes Flichy/Lemoine/Quinti, dessin pessin)

 

 

Avec l’évènement du numérique, il semble que de plus en plus, la vie privée s’expose publiquement : Ainsi lors des échanges sur les réseaux sociaux, la circulation d’informations autrefois considérées comme intimes, est fréquente. Quelles sont donc les nouvelles possibilités et pratiques relationnelles entrainées par le net ? Quatre documents différents dont un dessin d’humour, tous postérieurs à 2007, contribuent à nous faire réfléchir sur ces questions. Nous verrons que le numérique offre de nouveaux terrains d’expression mais que cette nouveauté n’est pas sans conséquences.

Lorsque la télévision a mis sur les écrans des relations relevant de l’intimité, elle a inauguré une voie qui préfigurait les réseaux sociaux affirme P.Lemoine dans un article intitulé « pourquoi étalent-ils leur vie privée sur internet ? ». Petit à petit, puisque cela avait déjà commencé avec les médias audiovisuels, la limite entre vie privé et vie publique s’est modifiée, dit P.Flichy dans le sacre de l’amateur. M.Quinty dans un article de l’express (Protéger sa vie privée sur internet, c’est ringard) montre que les réseaux sociaux imposent une forme de communication auquel il est parfois difficile d’échapper, comme lorsque des étudiants mettent sur un réseau des informations pratiques essentielles. D’ailleurs le couple mis en scène par Pessin dans son dessin pour Le Monde, semble utiliser le net pour dans le cadre d’un réseaux social, et le fait dans une démarche qui brouille à fois, la séparation privée, publique et l’intimité du conjugale. C’est ce genre de confusion qui fait naître « l’extimité » évoquée par Flichy et Lemoine. Le terme est aussi paradoxal que ce qu’il désigne c'est-à-dire pour le second, la narration de sa vie intime pour un public d’ « amis », pour l’autre une véritable disparition de la frontière public privé, ce qui offre à chacun, au-delà de la vie personnelle, la possibilité de s’exprimer sur divers sujets et de livrer publiquement une opinion, une expérience. Ce développement, propre à toute une blogosphère, complète ou concurrence le monde journalistique. Les sites coopératifs comme Agoravox, dit Flichy, contribuent à agrandir l’espace de la parole publique. Toutefois, comme la femme du dessin, on peut aussi s’y exprimer sans véritable raison rationnelle.

 

SI le numérique renvoie à une sorte de besoin assez universel de se valoriser et de prendre toute sa place ou d’être reconnu, ainsi que l’explique Lemoine, il accroit le nombre de spectateur de cette exposition. Perdre une partie de ce qui était autrefois l’intimité, est peut-être, si l’on suit M.Quinti, la rançon de cette valorisation, un peu comme s’il était désormais inévitable de s’exprimer sur les réseaux  afin d’exister aux yeux des autres et de soi-même. En tout cas, comme le pense Flichy, les propos ou espaces mélangeant vie privée et publique sont, maintenant, légions.

Toutefois, l’homme du dessin est tout même la victime de cette démarche. EN effet, montre Pessin, on lui vole son intimité et/ou son image puisqu’on ne lui demande pas son avis. De manière générale, des éléments, même mis sur la toile volontairement, peuvent se retourner contre leurs possesseurs, c’est l’exemple du patron qui récupère des photos compromettantes, surtout hors contexte. De même application et réseaux, peuvent permettre à des forces commerciales de pister les uns et les autres ou, explique la journaliste de l’Express,  de révéler une part de leur goûts, de leurs habitudes. Lemoine va dans le même sens puisque qu’il pense qu’on (les jeunes par exemple) a pas toujours conscience des traces qu’on sème sur le net. Les internautes, se sentent ou se savent donc surveillés, mais d’une part ils considèrent qu’il faut savoir l’accepter, comme une sorte de mal inévitable : une grande majorité de ceux qui estiment être surveillés, ne cachent pas plus leurs données. Certains, suggère Flichy peuvent même, par les blogs repris par les « blogrolls », passer d’une audience quasi confidentielle à une audience publique.  

On retiendra, au final, qu’internet, a fait bouger les lignes du privé et du publique et, par là même, engagé de nouvelles formes de relations sociales, parfois incontournables mais comportant aussi des dangers.

X.Baux/ifc.

 

 

 



02/12/2012
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