Français: thèmes,méthodes X.Baux

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Corrigé: synthèse Lipovetsky

Des objets et des hommes. Proposition de corrigé pour la synthèse.

XB.IFC.

Si  les objets peuplent la vie des hommes depuis longtemps, ceux-ci n’entretiennent pas avec eux les mêmes rapports, ne leur donnent pas le même aspect, ne les conçoivent pas de la même manière. Quels sont donc les principaux aspects de la relation entre les  hommes et les objets ? Quatre extraits d’essais auxquels s’ajoute une photo permettent de réfléchir sur la question. Ils nous conduirons à évoquer d’abord la manière dont l’homme vit avec les objets puis les évolutions contemporaines.

Un objet n’est pas un simple concept, la relation avec lui relève du vécu, du senti. A.Semprini dans l’objet comme procès et comme action (D2), indique la manière dont on touche, dont on sent un objet nous en donne une connaissance différente de celle que la vue seule nous donne. D’ailleurs, l’objet même considéré comme simplement utilitaire, est la résultante d’un rapport entre le corps et lui, il en est ainsi des sièges comme l’explique F.Dagognet dans un extrait d’éloge de l’objet (3). Un siège est différent d’un autre  ou un corps assis est différent d’un autre selon les époques et les civilisations. Le « salon contemporain » photographié dans le document 4, illustre cet aspect : il n’est pas purement fonctionnel, il indique une posture, une forme de convivialité, une manière de vivre. L’objet peut être plus qu’utile, il peut aussi être rassurant, enveloppant, c’est en tout cas ce que réclame le design d’aujourd’hui selon G.Lipovetsky dans un extrait de son essai le bonheur paradoxal (1). A la synesthésie de la communication publicitaire évoqué par Semprini lorsque, par exemple, le touché d’un flacon renvoie à son pouvoir olfactif, correspond le design poly sensoriel que décrit Lipovetsky. Un objet s’éprouve comme le montre l’exemple de l’avion que les pilotes « sentent » quand ils le commandent manuellement.

Dans la période contemporaine, on voit apparaître des évolutions en partie contradictoires. Ainsi, le design exige que l’objet ne soit plus simplement légitimé par sa performance mais offre une impression de sécurité, du confort, débouche sur un mieux être, voire un plaisir (1). Pourtant, non seulement on dénie à l’objet utilitaire un intérêt réel (3), mais de surcroit on informatise certains objet- comme les instruments de pilotage- au détriment de l’expérience sensible, au risque d’y perdre d’un coté ce que l’on gagne de l’autre (2). Comme si dans le même temps on voulait dématérialiser  certains objets de la vie alors que d’autres doivent être dotés  de qualités sensibles (1).  Par ailleurs, l’objet moderne se veut expression d’un univers doux et « zen », presque « maternel » qui s’éloigne de la géométrie fonctionnaliste prônée, par exemple, par l’école allemande du Bauhaus dans les années 30. Le salon contemporain de la photo, pas encore douillet et ovoïde, comme dans le design expliqué par Lipovetsky mais déjà épuré et apaisant, en est une évocation.  Ce salon du document 4, témoigne de la place que veulent prendre les corps, de la manière dont on veut vivre et échanger aujourd’hui. Comme l’explique Giedion cité par Dagognet (3), les sièges, les meubles dans l’ensemble, prennent place dans un ensemble psycho social vaste qui va bien au delà de leur fonction première.

Au final, on retiendra surtout que l’objet ne se réduit pas à sa simple fonction première, il représente à la fois, un mode de vie, des attitudes, des mentalités, voire des aspirations.



09/12/2014
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