Français: thèmes,méthodes X.Baux

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corrigé synthèse "érotisme" (textes de Zimmer, Mandiargues, Télé7 jours, histoire du cinéma

Corrigé de la synthèse « érotisme, morale et interdits » (textes de J.Zimmer, AP de Mandiargues, Histoire du cinéma, Télé7 jours)

 

 

Les interdits, l’érotisme, la morale entretiennent des rapports interactifs et variables : ce qui est érotique pour les uns est toujours proche de l’immoralité pour les autres…

Comment les rapports de l’érotisme et de la morale ont-ils évolué ? Plusieurs documents, dont deux photos d’époque différentes, illustrent ce thème et ces questions ; ils nous permettrons d’aborder d’abord l’évolution de l’érotisme avant d’évoquer ses rapports ambigus avec la morale.

 

L’érotisme a ses modes, ainsi les pin-up de G.Mélies dans l’histoire du cinéma des éditions Larousse (document 3) sont-elles très différentes, sur le plan physique et vestimentaire de la tentatrice de « l’ile de la tentation » montré par Télé7 jours (3). Ce qui a changé ne réside  toutefois pas seulement dans les canons, mais aussi dans un dénudement réel, les maillots du « voyage dans la lune » ont rétrécit savamment, ce qui, malgré, tout nécessite une justification de la production, preuve que les avis contemporains différent sur la question. D’ailleurs rappelle J.Zimmer dans le cinéma érotique (document 1) un simple baiser constitua le premier scandale de l’histoire du cinéma alors qu’ensuite on est passé du grivois au sexy et du sexy à la pornographie… On a toutefois pas attendu notre époque pour parler d’érotisme A.P de Mandiargues dans la préface de l’anglais décrit dans le château fermé (document 2) évoque l’érotomanie d’écrivains français du 16ème ou anglo-saxons du 19ème. De même n’a-t-on pas attendu le cinéma pour faire des images érotiques, la lanterne magique du 17ème s’en chargeait déjà (1) lorsque les adultes détournaient ce petit appareil des innocentes distractions habituelles …

 

L’érotisme a donc une histoire et celle-ci a d’étroits rapports avec celle de la morale et des interdits. Ainsi dès les débuts du cinéma, la censure a surveillé le spectateur, et les premiers censeurs souhaitaient même voir la police intervenir pour faire cesser la représentation de « the Kiss » (1) dans lequel on voyait quelque chose de bestial. La représentation du plaisir et l’ordre moral s’affrontent et encore aujourd’hui la taille des maillots dans les émissions à la télévision fait débat (3).Les rapports de la morale et de l’érotisme peuvent être même plus ambigus encore car la première lorsqu’elle est stricte peut nourrir une volonté de revanche éventuellement inconsciente (2). Ainsi l’auteur du document 2 considère-t-il que chez lui comme chez d’autres le puritanisme et l’érotomanie se mêlent parfois jusqu’au sadomasochisme et jusqu’au vertige. Selon lui, ce vertige n’est qu’une fantaisie quand il se traduit par la littérature et les mots mais il évoque l’hypothèse scandaleuse qui fait de Jack l’éventreur meurtrier en série anglais un puritain déchainé qui aurait pu appartenir à la famille royale ! Lui-même prétend aimer son livre qu’il considère pourtant comme abominable…  De manière moins provocatrice on voit bien par ailleurs que la revue de télévision illustre par une photo aguichante un article qui remet en cause une émission de télévision réalité à l’intitulé ambigu (3).

 

On retiendra, au final, de cette documentation hétéroclite que l’érotisme lorsqu’il montre le corps, le plaisir voire l’immoralité est dépendant des interdits.  

x.baux. IFC provence/Languedoc



18/02/2009
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