Français: thèmes,méthodes X.Baux

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corrigé expressio perso sujet le JT/Ramonet

Expression personnelle. Sujet sur le journal télévisé.

Exemple de corrigé.(En italique les commentaires méthodologiques.)

 

Depuis quelques années, le journal télévisé, en particulier celui de vingt heures sur les grandes chaines tend à remplacer les autres moyens d’information. Pourtant, peu développé, laissant une large place à l’image, le journal télévisé n’est pas exempt de critiques comme celles d’I.Ramonet qui prétend qu’il est fait « pour distraire et non pour informer ». (On rappelle le sujet avant de présenter une problématique simple) En quoi cette accusation se justifie-telle ? Nous verrons que si les soupçons de Ramonet peuvent se comprendre, les propos sont sans doute excessifs. (On présente les grandes lignes de la démarches sans chercher à faire compliqué)

 

Un journal télévisé est très succinct au regard d’un journal écrit, la place dont il dispose pour développer et expliquer l’information est donc réduite. Ce temps limité est de surcroit de plus en plus envahi par l’image, et, pour ainsi dire, l’image à tout prix.

En effet, plus un seul sujet n’est aujourd’hui abordé par le journal télévisé, du moins dans sa version classique, celle du « 20 heures » sur les chaines hertziennes, sans que des images ne viennent agrémenter les propos du journaliste, même lorsque ces images n’ont guère de valeur informative. Pour le moindre thème évoqué, des images, parfois parfaitement banales, voire purement illustratives sont considérées comme nécessaires.

Il faut dire que cette nécessité est en partie celle de l’audimat, des taux d’écoute et non celle de la qualité ou de la précision de l’information. S’il s’agit de « gagner » des téléspectateurs, alors, peut-être est-il plus facile de les distraire, du moins de leur proposer un spectacle facile, ou sensationnel que de les conduire à réfléchir. Les grands journaux de la télévision qui comparent sans cesse leurs chiffres d’audience, sont donc, enclins à ne pas bousculer leur fidèles et à verser dans une info spectacle marquée tantôt par la recherche du détail distractif, tantôt par celle du scoop, sans souci véritable de l’information au sens noble et parfois difficile du terme. En ce sens la critique d4I.Ramonet n’est pas infondée.

 

Pour autant il ne faut pas tout confondre et tout assimiler. Certes, le « 20 heures » tend effectivement à faciliter le regard du spectateur et à accorder à l’image illustrative une place grandissante, mais il joue toutefois un rôle informatif simple mais réel. Il donne la parole aux responsables politiques, aux responsables sociaux aux acteurs de la culture ou du sport et le travail d’interview effectué par de vrais journalistes (Marie Drucker, P.Poivre d’Arvor etc) permet aux gens de forger leurs idées. Il comprend des schémas, des chroniques, des explications qui sont, en général, d’autant plus nombreux que l’actualité est chargée ou importante.

Par ailleurs, on ne peut demander au « JT » de faire plus que ce qu’il est destiné à faire : alerter les citoyens dans leur ensemble, tous âges, tous niveaux de formations et toutes régions confondus, sur l’essentiel des informations du jour. Même très bien fait, s’il était trop long, trop complexe, trop détaillé le journal ne remplirait plus cet office. Or les grands journaux du soir sur les grandes chaines ne constituent pas tout l’arsenal informatif, d’autres journaux ou magazines télévisés les relaient, ainsi LCI complète TF1, « envoyé spécial » ou « des racines et des ailes » complètent les simples journaux, comme d’ailleurs les enquêtes de Canal Plus pour ne parler que des grandes chaines. Les informations du matin ou de la nuit sont parfois plus détaillées moins dépendantes de l’image, plus complètes dans leur partie magazine ou débats.

Le journal télévisé comporte un aspect distractif, parfois même démagogique mais il ne peut être accusé de tous les maux, il n’est pas plus déresponsabilisant que ne l’étaient bien des journaux populaires d’autrefois.

 

Pour conclure, on peut aussi rappeler que la qualité et le sérieux des journaux, qu’ils soient d’ailleurs télévisées ou non, relèvent aussi de la vigilance et de l’attention des spectateurs. Plus nous sommes intéressés par la véritable information, plus nous sanctionnons les effets faciles, la peopolisation ou la mièvrerie plus les médias devront faire preuve de qualité et d’honnêteté. Dans une certaine mesure, on a l’information qu’on souhaite ou qu’on mérite. (La conclusion peut prendre un relief particulier si, comme ici, on introduit une idée nouvelle que l’on a pas eu le temps de développer dans une vraie troisième partie mais qu’on utilise pour montrer qu’un autre angle d’approche est possible)    



31/10/2008
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