Français: thèmes,méthodes X.Baux

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corrigé de la synthèse génération 1

Proposition de corrigé pour la synthèse « génération 1 » (3 textes)

 

 

Une génération, un groupe d’hommes et de femmes nés à peu près à la même époque et dans le même cadre géographique, se caractérise par des comportements mais aussi par des normes, des représentations collectives, des révoltes ou des interdits.

Quel est le moteur du changement des représentations d’une génération à l’autre ?

Trois documents, dont le texte d’une chanson contemporaine, permettent de s’interroger sur cette question ; ils nous conduirons à considérer comme facteur d’évolution, d’ abord le cadre historique et technique puis le goût de rébellion de la jeunesse.

 

Les générations sont marquées par les évènements historiques et les évolutions politiques et techniques de leur époque. Ainsi, dans les années 60, explique A.Weinberg dans le numéro 130 de la revue Sciences humaines (document 1), l’arrivée à l’âge adulte des générations du baby boom d’après guerre provoque des évènements identiques dans tout le monde occidental. Les évènements de 68, la mise au point et la diffusion de la pilule de contraception accélèrent le mouvement et engendrent des évolutions importantes. Le modèle proposé –imposé ?- par le Petit Catéchisme du mariage de 1908  (document 3) mais encore présent dans les années 50 va rapidement disparaître. A la représentation de la femme domestique (dans les deux sens du terme) du début du siècle va succéder l’union libre, l’augmentation des divorces.  Une représentation du monde, même quand on s’oppose, est toujours influencée par un contexte technique, dans Jeunesse lève-toi de l’auteur compositeur D.Saez (document 2) se trouvent évoqués la mort du politique, l’importance de l’ADN, la télévision « poubelle » qui rappellent le cadre contemporain des propos de l’auteur. De même, le document 3 se lit avec à l’esprit le cadre de la France patriarcale et encore en partie rurale du début du siècle, les années 80 s’envisagent avec l’influence du spectacle et de la télévision.

 

On doit toutefois considérer comme déterminant dans les changements de modèle le besoin de révolte qui caractérise souvent les générations montantes. Il faut toujours « tuer le père » selon l’expression psychanalytique reprise par la chanson (document 2). La révolte comporte une part de violence vis-à-vis du monde en place : à la génération des grand-mères élevées dans l’esprit d’avant la guerre de 14 et dans les préceptes de la bonne ménagère (document 3), les générations des années 60 vont opposer le « peace and love », la minijupe, les seins nus (document 1). Mai 68 est bien une contestation de l’ordre en place, patriarcal, menée d’abord par la jeunesse et affirmée dans les universités. On imagine d’ailleurs aisément que les jeunes femmes contemporaines aient eu besoin d’affirmer leur plaisir et de devenir plus actives au regard du titre même du document 3. D.Saez semble d’ailleurs appeler de ses vœux un sursaut de révolte dans un monde, selon lui triste, il évoque pèle mêle un souffle, la lame, le combat pour encourager la jeunesse à se lever. Dans cet esprit de révolte sembler percer, d’ailleurs, une constante qui ferait que l’on se révolte toujours parce que c’est le propre de la jeunesse plus que des générations qui déjà vieilli…La vie qui s’en va ou l’amour qui ne dure pas (document 2) ce n’est pas neuf, mais peut-être est-ce une caractéristique de la jeunesse de ne pas l’accepter.

 

Au final on retiendra que si les modèles et les images collectives changent dans des cadres historiques différents, c’est souvent la jeunesse qui favorise les ruptures.

 

X.Baux, IFC 2009/10.

 



29/09/2009
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