Français: thèmes,méthodes X.Baux

1. Le rire est universel et inné, le comique culturel. Pour autant, les hommes échangent leurs formes comiques comme ils peuvent mélanger les cultures (exemples : le non-sens anglo-saxon plait aux français, la comédia dell’arte s’est exportée etc). Par comparaison, on peut dire que tous les hommes mangent mais que les cuisines sont différentes, ce qui n’interdit pas d’aimer les saveurs étrangères.
2. Le rire peut-être rassembleur (on rit avec ou comme ceux qu’on aime) mais aussi agressif et facteur d’exclusion (on rit de ceux qu’on veut exclure ou qui ne sont pas dans la norme). Le rire peut même être destructeur (voir Ridicule de P.Lecomte)
3. On peut avoir à prendre en compte le rire privé en général de l’ordre de la relation interpersonnelle et qui ne tient compte que du rapport avec les siens et le rire en scène, dans les médias qui relève d’une plus grande responsabilité et de la parole publique.
4. Freud considère que le mot d’esprit est une façon de retrouver sous une forme socialement acceptable la liberté dont l’éducation nous a frustrés. Cette explication reprise par d’autres, renvoie au « paradoxe du rire » : à la fois, il libère et permet d’accepter l’absence de liberté. 
5. Le rire depuis les bouffons (type Triboulet, bouffon de François premier) jusqu’aux trublions actuels (Guillon, Plantu, les guignols…) a souvent servi à dire tout haut ou crument ce qu’il serait difficile de dire sérieusement. Ce qui explique la crainte que les puissants ont parfois des comiques.

XB.IFC.2011